Gestion de l’amont de la filière

Gérer l’activité de pêche 

L’OP de La Cotinière a pour mission de gérer l’activité de pêche de ses adhérents. Le système de gestion mis en place par l’OP est un système de gestion collective. Les décisions sont prises par le Conseil d’Administration de l’OP composé de 14 patrons pêcheurs en activité. L’ensemble des métiers est représenté ce qui permet une adéquation entre les décisions et les problématiques de terrain des différentes flottilles.

  • Gestion des droits de pêche

L’OP est en charge des dossiers administratifs concernant les droits de pêche Autorisation Européenne de Pêche (AEP : Cabillaud de Mer Celtique; Baudroie; Thon rouge; Anchois; Sole et Merlu du Nord) et Autorisation Nationale de Pêche (ANP : Germon et Langoustine). Ce travail consiste en la préparation des dossiers des adhérents pour tout renouvellement et/ou nouvelle demande. Tout changement du couple armateur / armement demande la réalisation de nouvelles demandes.  Certaines demandes sont traitées en partenariat avec le CRPMEM, il s’agit des demandes de licences  (Bar : chalut, hameçon et filet et céphalopodes). 

  • Gestion des possibilités de pêche

L'OP a pour mission de gérer l'accès à la ressource sur les espèces soumises à quotas. Ainsi l'OP doit mettre en place des mesures de gestion afin de gérer le sous-quotas qui lui est attribué en début d'année. La gestion des sous-quotas de pêche, permet aux adhérents de l’OP de distribuer leurs captures sur l’ensemble de leur exercice et ceci en respectant la réglementation mais aussi le marché des produits de la mer. La juste redistribution des sous-quotas de pêche prend en compte l’ensemble des contraintes individuelles de chaque patron afin de permettre au patron de gérer correctement son entreprise de pêche.

Les quotas annuels sont décidés au niveau européen et concernent des stocks (espèce et zone géographique). Au niveau de La Cotinière, c'est 18 espèces qui sont gérées à travers un quota, les principales étant la sole commune, le merlu commun, la baudroie, les raies, la langoustine.... 

  • Gestion des adhérents et facilitation de l'accès à l'entreprise

L'OP a un rôle administratif important dans la gestion des adhérents. Chaque nouvelle demande d'adhésion fait l'objet d'une analyse au niveau du Conseil d'Administratif et dans le cas où la demande est acceptée, la mise en place d'un dossier d'adhésion. L'adhésion à une OP nécessite une cotisation mais permet d'avoir accès aux espèces soumises à quotas et de valoriser au mieux ses productions. L’OP a décidé de par ses missions dans la gestion des pêches, de s’intéresser à l’accès à l’entreprise de pêche. En effet, cet accès dépend en grande partie des possibilités de pêche. L’OP et les structures portuaires ont ainsi mis en place un armement coopératif : ARCOGICOP qui facilite l’installation des primo-accédant. L’OP étant la structure la plus impliquée financièrement dans l’armement.

Améliorer la durabilité de l’activité

La viabilité du secteur ne peut passer que par son intégration durable au territoire. En effet, l’OP a pour mission de gérer l’activité de ses adhérents tout en répondant aux objectifs de durabilité prônés au niveau communautaire.

  • Amélioration des connaissances halieutiques

L’attribution des possibilités de pêche se base entre autres sur l’état des stocks. Or certains stocks sont encore peu ou mal connus. C’est pourquoi l’OP de La Cotinière contribue dans son travail à l’amélioration des connaissances halieutiques. Cette recherche de données peut être à l’initiative d’autres acteurs de la filière ou bien des adhérents de l’OP. Ainsi, l’OP peut participer aux projets en :

  • Fournissant des données économiques, géographiques…
  • Participant à des campagnes de marquages, de captures, de vidéos… sous la tutelle d’un organisme scientifique ;
  • Embarquant des observateurs à bord.

L’OP peut également être à l’initiative directe d’un projet si une demande émane des professionnels. Le souhait d’améliorer les connaissances halieutiques sur une espèce peut être due à :

  • Une inadéquation entre la réglementation et la ressource ;
  • Une incompréhension sur le cycle de vie d’une espèce et/ou son abondance aléatoire.
  • Amélioration de la sélectivité

L’OP a été un des acteurs majeurs dans la mise en place du programme ASCGG (Amélioration de la Sélectivité des Chalutiers du Golfe de Gascogne) pour les chalutiers langoustiniers. Ainsi cette problématique de trier sur le fond et non sur le pont est depuis plusieurs années bien intégrer dans le développement des outils de pêche. Cette amélioration peut se faire en travaillant soit sur les engins soit sur les méthodes de pêche (période, zone géographique, …). L’OP participe et initie des travaux d’amélioration de la sélectivité des engins de pêche. Elle assure un suivi sous la supervision d’organismes scientifiques

  • Participation aux politiques maritimes et territoriales locales

La filière pêche fait partie de l’économie locale, notamment de par l’insularité de l’Ile d’Oléron. Ainsi, les décisions territoriales locales mais aussi plus régionales prennent en compte le secteur professionnel de la pêche. L’impact de la filière est difficilement mesurable car il est direct et indirect (emploi, matière première, tourisme, ….). Lorsque les politiques ne contactent pas directement la filière c’est à la filière de prendre les devants pour être partie prenante et force de proposition dans les décisions.

Représenter les professionnels et communiquer 

Un des rôles de l’OP est de représenter ces adhérents aux différentes échelles de décisions. Cette représentation passe par des adhésions à des groupements représentatifs de la filière, des participations aux réunions, groupes de travail, colloques etc. et une veille continue de ce qui se passe aux niveaux régional, national et européen. L’objectif est de pouvoir faire part des besoins, avis et problématiques des adhérents et d’être force de proposition.

L’OP doit également informer les adhérents de :

  • Ce qui est fait au niveau de l’OP ;
  • Les actualités de la filière (réglementaires, scientifiques…) ;
  • Les productions mensuelles des espèces sous-quotas ;
  • Le taux de consommation mensuel des sous-quotas de l’OP.

L’objectif est double, d’une part les professionnels ont accès à l’information rapidement et d’autre part cela permet de récupérer les opinions de ces derniers.

Contrôler l’activité de pêche 

L'OP est en charge du suivi journalier des productions de ses adhérents. L’OP contrôle également les déclarations de captures et de débarquements des adhérents via un suivi des logbooks papiers et électroniques. L'OP dispose également d'un réglement intérieur qui cadre le fonctionnement et les obligations des adhérents. En cas de manquement aux obligations statutaires et réglementaires des sanctions peuvent être mises en place.